« Soldats,  soyez  jusqu'à la fin vingt ans et vous serez  

tels que je vous ai connu depuis
invincibles. »

Le 3 juillet  1815, Napoléon est à Rochefort (17) et s'installe à la préfecture maritime. Depuis son débarquement à Golfe-Juan (06) le 1er mars, son arrivée triomphale à Paris et aux Tuileries le 20 mars, puis la défaite de Waterloo le 18 juin, l'abdication à Paris le 22; tout est allé très vite dans cette période qui sera immortalisée sous le nom des « Cent-Jours« .
Le 9 juillet, il débarque à l'île d'Aix où il fait un rapide point de la situation. Divers projets lui sont proposé pour échapper au nouveau gouvernement royaliste et à Blücher: un passage en force pour rejoindre l'armée de gironde qui lui est resté fidèle, attendre des sauf-conduits qui ont été promis (mais n'arriveront jamais), fuir vers l'amérique. Que doit-il faire ?

Dans la maison du commandant de la place, dans la chambre qu'il occupe, Napoléon songe aux propos encourageants du commandant de la flotte anglaise qui patrouille entre Quiberon et l'embouchure de la gironde. Celui-ci garantie à l'Empereur déchu d'être traité avec les égards dus à son rang et en respect des lois anglaises. Est-ce un piège ? Doit-il choisir la soumission à l'Angleterre, la guerre civile en France ou la fuite en amérique ?

Maison du Commandant de la place construite en 1808 -suite au premier passage de Napoléon sur l'île- et où il résida en 1815.

Las Cases nous raconte : «  L'Empereur nous réunit en une espèce de conseil; on débatit de toutes les chances….La croisière anglaise était inforçable; il ne restait plus que de revenir à terre entreprendre la guerre civile, ou d'accepter les offres  présentées par le capitaine Maitland. On s'arrêta à ce dernier parti; en abordant le Bellerophon, disait-on, on serait déjà sur le sol britannique; les anglais se trouveraient liés cet instant par les droits de l'hospitalité...On se trouverait, dès ce moment, sous les droits civils du pays. »
Napoléon écrit donc la fameuse lettre « Altesse royale, en butte aux factions qui divisent mon pays et à l'inimitié des plus grandes puissances de l'Europe, j'ai terminé ma carrière politique et je viens, comme Thémistocle, m'asseoir sur le foyer du peuple britannique. Je me mets sous la protection de ses lois que je réclame de votre altesse royale comme du plus puissant, du plus constant et du plus généreux de mes ennemis. » dans sa chambre de l'île d'Aix. Puis le 15 juillet, il embarque sur le Bellerophon.

Le piège se referme. Napoléon vivant ne reverra plus jamais la terre française. Après une courte escale à Londres, il est transféré sur une autre île…..dont nous tairont ici le nom tellement elle est déjà assez tristement célèbre....

Chambre de Napoléon à l'île d'Aix. C'est là qu'il rédigea sa lettre au prince régent d'Anglettere. La simplicité de la pièce restitue l'atmosphère des moments diffi

Embarquement de Napoléon Bonaparte sur le vaiseau Anglais Bellerophon com

Armes de l'île

EMPIREONLINE

Napoléon ubicumque felix
© napoleonien.net 2000-2001 Tous droits réservés